Consultation sur l’avenir de l’aluminium au Québec
Aluminium: Avoir l’audace et le leadership de lancer de nouveaux projets
Alors que les compagnies d’aluminium ont remisé leurs ambitions pour le développement de l’aluminium québécois, le Syndicat des Métallos plaide auprès du gouvernement pour qu’il assume le leadership d’un nouvel essor du secteur, quitte à prendre des parts sous forme d’actions dans de nouveaux projets.
C’est le message lancé par le syndicat représentant quelque 2500 travailleurs et travailleuses dans le secteur de l’aluminium, dans un mémoire au gouvernement dans le cadre de la consultation sur la Stratégie québécoise de développement de l’aluminium.
« L’industrie de l’aluminium roule sur du ‘vieux gagné’ et a mis sur la glace la plupart de ses projets depuis quelques années. La mort lente guette le secteur de l’aluminium en l’absence d’investissements. L’aluminium est un fleuron québécois, parce qu’il y a quelques décennies, des leaders ont cru aux projets d’avenir comme l’usine d’Alma, celle d’Alouette ou d’ABI, qui hissent le Québec parmi les principaux producteurs. C’est maintenant que doivent se lancer les projets qui feront notre fierté demain », fait valoir le directeur québécois des Métallos, Dominic Lemieux.
Les Métallos plaident pour des investissements dans la modernisation des installations, la transformation de l’aluminium primaire en des produits à valeur ajoutée, le développement et la production d’aluminium plus verts.
« Les compagnies mondialisées, financiarisées, n’imaginent plus le développement de l’aluminium au Québec, du moins pas lorsque les projets prennent plus de deux ans pour être rentabilisés. Le gouvernement du Québec doit mettre l’épaule à la roue pour assurer l’avenir de la production et de la transformation de l’aluminium au Québec. « Le gouvernement du Québec dispose de leviers d’intervention pour donner l’impulsion nécessaire afin de positionner l’industrie de l’aluminium québécoise et maximiser les retombées pour nos régions et pour l’ensemble des Québécois », fait valoir le représentant syndical des Métallos responsable du secteur de l’aluminium, Alexandre Fréchette.
Les Métallos invitent également le gouvernement à exiger de l’aluminium à faible empreinte carbone dans tous les projets financés à même les fonds publics. Le Syndicat préconise par ailleurs de taxer aux frontières canadiennes les importations de produits comme l’aluminium ou l’acier provenant de pays moins stricts en matière de tarification des émissions de GES.