Déclenchement d’une grève générale illimitée chez Termaco à Saint-Jean-sur-Richelieu

Publié : 17/06/2024

Saint-Jean-sur-Richelieu, le lundi 17 juin 2024 Les quelques 90 travailleur.euse.s de l’usine de transformation de métal en feuilles Termaco, à Saint-Jean-sur-Richelieu, ont déclenché ce matin une grève générale illimitée. Alors qu’il n’y a pas eu d’ajustement salarial depuis le début de la pandémie, les syndiqué.e.s réclament un rattrapage la première année pour maintenir leur pouvoir d’achat.

« On sent une grande fermeture à la table de négociation, rien ne bouge. On veut un rattrapage pour compenser la grande inflation qu’on a connue ces dernières années. La compagnie a monté ses prix, elle a fait de l’argent, mais on n’a rien eu en retour. On est réaliste, on a même fait des compromis sur nos demandes, mais on fait rire de nous par l’employeur. On sait que ça va bien, qu’il y a des commandes, on veut notre part. Surtout, on ne veut pas s’appauvrir », plaide le président de la section locale 8896 des Métallos, Guillaume Saint-André.

La grève est déclenchée aujourd’hui après que l’employeur eut balayé du revers de la main une contre-proposition où le syndicat avait consenti à faire plusieurs compromis sur ses demandes. « On a tenté jusqu’à la toute fin d’éviter un conflit, en présentant une contre-proposition avec plusieurs compromis. L’employeur a fait la sourde oreille et a même formulé des menaces de lockout. Les contremaîtres se sont même mêlés de commenter les négociations dans l’usine, ce qui est inacceptable », fait valoir le représentant syndical des Métallos, Martin Courville.

« Alors que beaucoup d’autres employeurs ont ajusté les salaires pendant la pandémie, les syndiqué.e.s de Termaco n’ont rien eu. Ils demandent simplement un rattrapage pour ne pas s’appauvrir », poursuit Martin Courville.

Les parties ne s’entendent par ailleurs pas sur la durée de la convention collective : l’employeur demande une convention de 5 ans, alors que le syndicat en demandait une de 3 ans. « Même là-dessus, on était prêt à faire un bout de chemin sur une convention de 4 ans », précise Martin Courville.

 

Le Syndicat des Métallos, affilié à la FTQ, est le plus important syndicat du secteur privé au Québec. Il regroupe plus de 60 000 travailleurs et travailleuses de tous les secteurs économiques.

Pour consulter l’extrait du début de la grève chez Termaco :