Manifestation devant le Pavillon Kruger à l’Université Laval à Québec

La population de Chibougamau exige un engagement ferme du gouvernement Charest

Publié : 14/02/2008

La population de Chibougamau manifeste actuellement devant le Pavillon Kruger de l’Université Laval à Québec pour exiger du gouvernement qu’il intervienne pour sauver une communauté de 7 500 habitants et les deux scieries dont celle de Chantier Chibougamau, leur gagne-pain. « Le gouvernement Charest nous avait assuré que nous aurions un approvisionnement de 200 000 m3 de bois à Chantier Chibougamau suite à la fermeture de la scierie d’Abitibi-Bowater dans les limites du Parc de Chibougamau. En cédant à des pressions, il risque de provoquer l’éclatement d’une communauté, la perte de bons emplois syndiqués et bien rémunérés et de pénaliser une entreprise qui fait de la récupération de la matière ligneuse sa priorité. », ont déclaré Stéphane Desgagné et Bruno Marceau, respectivement permanent et président de la section locale 8644 du Syndicat des Métallos (FTQ).

« Pourtant, ce même gouvernement présente la compagnie comme un modèle à suivre pour toute l’industrie forestière au Québec. Par exemple, cela prend 3 500 m3 de bois pour créer un emploi dans cette industrie au Québec. A Chantier Chibougamau, cela prend 1 000 m3 pour créer un emploi. L’entreprise s’est lancée avec un succès remarquable dans la deuxième et la troisième transformation avec notamment la poutrelle de bois. Rien n’y fait. Le gouvernement refuse de poser les gestes visant à assurer la pérennité des scieries à Chibougamau. C’est illogique », a poursuivi Bruno Marceau.


Nous voulons l’équité

Le président de la section locale à Chantier Chibougamau a ajouté que la population veut l’équité avec les autres régions du Québec. « Nous voulons, dit-il, garder notre Contrat d’approvisionnement et d’aménagement forestier (CAAF) pour faire vivre notre population. Il faut aussi comprendre que nous avons des contraintes à Chibougamau que d’autres compagnies forestières n’ont pas. Par exemples, nous avons des limites d’exploitation liées aux zones de trappage, notre bois est très éloigné de l’usine et nous devons payer plus cher notre CAAF. Le Québec a fait un choix de société en négociant la Paix des Braves de nation à nation. Nous comprenons cela. Mais ces contraintes doivent être partagées par l’ensemble de l’industrie forestière et de la collectivité québécoise et non seulement par la population de Chibougamau », a conclu le président de la section locale 8644 du Syndicat des Métallos (FTQ).


Le Pavillon Kruger de l’Université Laval est situé au 2425 rue de la Terrasse à Québec.

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Pour information : Stéphane Desgagné, Syndicat des Métallos (FTQ), (418) 699-0171 ou
(418) 719-7799 (téléphone cellulaire)
Bruno Marceau, Syndicat des Métallos (FTQ), (418) 748-3223 ou
(418) 770- 9560 (téléphone cellulaire)