Les Femmes d’acier contribuent à l’embauche de travailleuses à l’aluminerie d’Alma
Le comité de la condition féminine de la SL 9490 des Métallos à l’aluminerie d’Alma milite depuis 4 ans pour augmenter les embauches de femmes et mieux les accueillir. L’initiative a porté ses fruits.
Alors qu’il y avait 57 femmes sur 700 travailleur.euse.s au moment où l’usine a atteint sa pleine production il y a de cela 20 ans, ce nombre a ensuite chuté de moitié pour atteindre 26 femmes autour de 2010. « En 2001, il y avait beaucoup plus de femmes à l’usine qu’ailleurs dans l’industrie. Mais avec les années, on en a perdu plusieurs. C’est donc devenu un enjeu pour notre syndicat », explique la militante Mélanie Tremblay, de la section locale 9490.
En 2020, le comité de la condition féminine de la SL 9490 a entamé une discussion avec la direction de l’aluminerie à ce sujet. Cela a donné lieu au lancement d’un processus paritaire en mars 2021.
« On a pensé qu’il serait intéressant, pour l’embauche et la rétention des travailleuses, d’avoir un petit moment avec les femmes, pour leur parler et les accueillir », poursuit Mélanie Tremblay. Le comité a donc lancé, avec l’appui de l’employeur, son propre programme d’orientation pour les travailleuses nouvellement embauchées.
« On rencontre la travailleuse, on lui donne un dépliant avec des liens et des numéros de téléphone pour rejoindre les membres du comité de la condition féminine et d’autres personnes-ressources. On les accueille tant sur le plan syndical que sur celui de la condition féminine. »
Un programme de marrainage est aussi en train de se mettre en place. « C’est parfois un peu gênant pour une femme de s’adresser aux collègues masculins en cas de difficultés. C’est donc la deuxième partie de notre programme qui entre alors en jeu, selon le besoin de la travailleuse », poursuit Mélanie Tremblay.
Aujourd’hui, l’aluminerie d’Alma compte environ une cinquantaine de femmes, et les efforts déployés pour en accueillir davantage suscitent un regain d’optimisme. Mélanie Tremblay salue les dirigeant.e.s de sa section locale, ainsi que l’employeur, pour avoir soutenu le travail du comité de la condition féminine. « Depuis le début, le président de notre syndicat y a beaucoup cru. Du côté patronal, le directeur d’usine était aussi vraiment ouvert. »
* Cet article est tiré du dernier numéro du magazine Le Métallo disponible en ligne***