Les Métallos qui extraient les métaux des médailles olympiques veulent faire sortir Rio Tinto du podium olympique

Publié : 07/06/2012

TORONTO, le 7 juin 2012 /CNW/ - Le Syndicat des Métallos américains représentant les travailleurs qui extraient les métaux utilisés dans la fabrication des médailles olympiques se montre solidaire des travailleurs québécois en lock-out de l'usine de Rio Tinto Alcan, à Alma. En effet, fidèle à la campagne « Off the podium », la section locale 392 du Syndicat des Métallos souhaite que Rio Tinto soit exclue du podium olympique aux prochains Jeux de Londres, qui auront lieu cet été.

La section locale 392 représente les travailleurs de la filiale Kennecott Utah Copper de Rio Tinto dans l'Utah, où 99 % du métal extrait est utilisé pour produire les médailles olympiques.

« Les membres de notre section locale sont très fiers du travail de calibre mondial qu'ils effectuent », écrit le représentant du personnel pour la section locale 392 du Syndicat des Métallos, Wayne Holland Jr., dans une lettre qu'il a récemment fait parvenir à Larry Probst, président du Comité olympique américain.« Toutefois, nous nous opposons catégoriquement à la façon dont Rio Tinto traite les travailleurs d'Alma, au Québec. De même, en raison du traitement qu'elle inflige à ses travailleurs d'Alma, nous estimons que Rio Tinto ne devrait pas être associée au principe olympique de loyauté, ni à l'engagement des Jeux olympiques de Londres envers la durabilité. » « Depuis cinq mois, les travailleurs d'Alma tiennent tête à Rio Tinto. Forts du soutien de nos collègues de l'Utah, nous sommes encore plus déterminés que jamais à poursuivre cette lutte », a déclaré Daniel Roy, directeur du Syndicat des Métallos pour le district du Québec. En 2011, à la veille du jour de l'an, Rio Tinto a illégalement mis en lock-out 780 membres du Syndicat des Métallos à Alma, au Québec. Les travailleurs d'Alma ont été mis froidement à la porte pour s'être opposés à la tentative de Rio Tinto de remplacer des travailleurs syndiqués partant à la retraite par des sous-traitants aux conditions d'emploi précaires, rétribués à la moitié du salaire actuel, sans avantages sociaux. Cette nuit-là, certains des travailleurs exposés au béryllium ont été expulsés des lieux manu militari, sans même avoir pu se soumettre aux procédures de décontamination. « À titre de président du Comité olympique américain, je vous demande instamment de faire respecter les normes éthiques qui sont celles du mouvement olympique et de veiller à ce que les champions des prochains Jeux olympiques puissent porter avec fierté des médailles si chèrement gagnées en excluant Rio Tinto du podium », plaide M. Holland Jr. dans sa lettre à M. Probst. Pour plus de renseignements sur la campagne « Off the Podium » ou pour obtenir une copie de la lettre envoyée au Comité olympique américain, veuillez consulter le site www.offthepodium.org. Renseignements :Jocelyn Desjardins, Syndicat des Métallos, jdesjardins@metallos.ca, 514-604-6273 Alexandra Eshelman, Syndicat des Métallos, aeshelman@usw.ca, 416-544-5968