À l’usine Kemira à Varennes

Les travailleurs refusent l’offre patronale et votent pour la grève

Publié : 17/03/2025

Varennes, le 17 mars 2025 — Une vingtaine de travailleurs de l’usine Kemira Solution de traitement des eaux, membres de la section locale 7625 du Syndicat des Métallos, ont rejeté à 95 % l’offre finale de l’employeur. Ils ont de plus voté à l’unanimité pour un mandat de grève à exercer au moment jugé opportun.

En 2021, les négociations s’étaient déroulées dans un contexte économique bien différent, soit avant la flambée de l’inflation. Les travailleurs avaient alors choisi la prudence et la modestie. Quatre ans plus tard, un rattrapage s’impose à leurs yeux.

L’offre de l’employeur prévoyait une augmentation de 8,75 % pour la première année, avec l’accord du comité de négociation. Toutefois, les hausses des quatre années suivantes n’ont pas permis d’aboutir à une entente. L’employeur offrait 2 % par année alors que les travailleurs demandaient 3 % — un écart d’à peine 1 %.
« Avant la pandémie, les travailleurs se sont serré la ceinture », fait valoir Jean-François Plourde, président de cette unité de la section locale 7625. « Ils sont modestes dans leurs demandes. Aujourd’hui, ils veulent une reconnaissance juste de leur contribution au développement de l’entreprise. Et leurs demandes, quand on compare au marché, demeurent sensées ».

Kemira justifie son refus en invoquant un climat économique incertain. Pourtant, estiment les travailleurs, 80 à 90 % des clients de l’usine sont canadiens. « Avant, on nous a fait valoir la pandémie. Maintenant, c’est Trump. Il y aura toujours une raison pour refuser de mieux payer les travailleurs. Mais le rattrapage doit être fait », explique Pierre-Luc Lamoureux, vice-président de l’unité. Les travailleurs de Kemira sont déterminés à l’obtenir.


Le Syndicat des Métallos, affilié à la FTQ, est le plus important syndicat du secteur privé au Québec. Il regroupe plus de 60 000 travailleurs et travailleuses de tous les secteurs économiques.