Santé et sécurité du travail

Signaleur.euse : une profession à haut risque

Les Métallos revendiquent un métier plus sécuritaire

Publié : 23/09/2024

Le métier de signaleur.euse routier. ère devient de plus en plus dangereux. C’est ce qu’on constate en consultant l’évolution des statistiques d’accidents de travail de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST).

Depuis 2008, on dénombre 21 décès de signaleur.euse.s routier.ère.s au Québec. Le nombre de lésions professionnelles dues à des accidents a plus que quadruplé ces dernières années, passant de 47 en 2016 à 215 en 2022.

La toute nouvelle section locale 9005, qui représente un millier de signaleur. euse.s routier.ère.s, a formulé des demandes à Québec pour garantir enfin la sécurité des signaleur.euse.s et assurer une plus grande conformité des agences de signalisation routière. 

« La sécurité des travailleur.euse.s sur les chantiers routiers n’est pas prise au sérieux. Nos membres en paient le prix, à coups de blessures et même d’accidents mortels. Personne ne s’assure de la certification des agences de signalisation ni de la conformité des chantiers. En plus, la formation est incomplète », déplore la présidente de la SL 9005, Nathalie Perron.

Les Métallos ont multiplié les interventions récemment auprès des décideur.euse.s. Une ligne de dénonciation a été mise en place pour que les signaleur.euse.s routier.ère.s puissent dénoncer les dangers.

« Ça suffit de pleurer nos morts. Ça doit bouger avant que nos confrères et consœurs se blessent ou perdent la vie. On en a assez de voir l’immobilisme actuel des autorités publiques, alors que tout le monde se renvoie la balle », plaide la vice-présidente de la SL 9005, Isabelle Fagondo.

Un meilleur encadrement

Les Métallos réclament un meilleur encadrement des agences de sécurité routière et une formation plus complète. Le Comité paritaire du personnel de l’industrie de la signalisation routière, qui administre le décret régissant les conditions de travail dans l’industrie, pourrait voir ses fonctions élargies.

Voici les mandats qui devraient lui être confiés :

  • Certification des agences de signalisation routière.
  • Vérification annuelle de la conformité des équipements de ces agences, des permis et des cartes de compétence.
  • Équipe d’inspection des travaux de signalisation routière pour en assurer la conformité.
  • Mise en place d’un programme de formation complet menant à des cartes de compétence délivrées par le Comité paritaire (en remplacement des différentes formations offertes actuellement par différentes associations, souvent en ligne).

* Cet article est tiré du dernier numéro du magazine Le Métallo disponible en ligne***

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