Premier contrat de travail chez Nordia à Québec

Une meilleure sécurité d’emploi

Publié : 26/05/2008

Les 376 métallos chez Nordia à Québec ont obtenu une première convention collective de travail. « Nous avons négocié des clauses qui renforcent la sécurité d’emploi de nos membres et instaurent une vie syndicale pour les protéger sur une base quotidienne. Nous avons aussi obtenu que ce contrat de travail soit renégocié en septembre 2009 de façon à ce que nous puissions coordonner les prochaines négociations avec les deux autres groupes métallos à Montréal au Québec et à Kitchener en Ontario. Notre bataille pour faire reculer l'arbitraire patronale chez Nordia ne fait que commencer», a déclaré Richard Pagé, permanent du Syndicat des Métallos (FTQ).

L’augmentation de salaire sera de 3 % en 2008 et de 3 % en 2009. «Notre syndicat avait négocié un première convention collective de trois ans à l'automne 2006 à l’usine de Kitchener en Ontario. Dans une tentative pour contrer la campagne de syndicalisation à Québec, Nordia a introduit cette échelle de salaires. Non seulement, nos membres n’ont pas fléchi mais ils ont fait sauter le plafond salarial que voulait imposer la compagnie et ils ont négocié l’introduction de l’équité salariale et d’un système d’évaluation des emplois », a poursuivi Richard Pagé.

Lors de la signature du contrat de travail, les employés à temps plein obtiendront un montant forfaitaire de 525 $. Il sera de 350 $ pour les employés à temps partiel.


De meilleures protections

« Nous avons obtenu que les salaires soient garantis et protégés car auparavant les travailleurs et les travailleuses étaient payés en fonction des contrats que Nordia obtenait de Bell qui est aussi propriétaire de Nordia ! Nous avons négocié une reclassification régulière des emplois afin que le ratio entre les salariés à temps plein et ceux à temps partiel soit revu à la baisse. Cette mesure veut favoriser la création d'emploi à temps plein. Ce nouveau statut d’emploi permet également d’obtenir de meilleurs avantages sociaux. Les assurances collectives sont désormais intégrées dans la convention collective de travail », a précisé le permanent syndical.


D’autres avantages

Des primes pour le travail de nuit et pour les instructeurs ont été introduites. Une nouvelle formule hebdomadaire pour le choix des horaires, la possibilité d’échanger des quarts de travail, la protection des salaires lors des mouvements de personnel entre les différents services, un congé sabbatique de cinq jours, la mise en place d’un comité conjoint pour réviser les programme de primes au rendement, l’amélioration des vacances et l’introduction de nouveaux congés sont quelques-uns des autres avantages négociés par le Syndicat des Métallos (FTQ). Il sera également possible de mettre en banque les heures supplémentaires.


Des outils pour se défendre

Une procédure de griefs et d'arbitrage a été instaurée ainsi que la mise sur pied d'un comité en santé et sécurité du travail. La présidente du syndicat local sera libérée pour faire son travail de représentation syndicale sur les lieux de travail. Advenant un congédiement, le travailleur ou la travailleuse aura désormais droit à une enquête juste et impartiale. » » Auparavant, c'était bien simple : la compagnie te congédiait et tu n’avais rien à dire. L’arbitraire patronal vient de frapper un premier mur », a conclu Richard Pagé.

Nordia est une entreprise d’appels téléphoniques qui a été constitué en 1999 lorsque Bell a lâché ses téléphonistes. Le Syndicat des Métallos (FTQ) a entrepris de syndiquer les salariés chez Nordia. C’est ainsi que les 200 travailleurs et travailleuses de l’entreprise à Kitchener, les 250 travailleurs et travailleuses à Montréal et les 376 travailleurs et travailleuses à Québec sont désormais syndiqués et ont négocié une première convention collective de travail. Le groupe de Nordia à Sherbrooke qui compte 400 travailleurs et travailleuses n’est pas encore syndiqué.

L’entente pour les métallos de l’usine à Québec a été acceptée le 22 mai dernier dans une proportion de 77 %.


Pour information : Richard Pagé, Syndicat des Métallos (FTQ), (514) 526-8280