Mine Niobec

Une transition selon les statuts du Syndicat des Métallos (FTQ)

Publié : 05/03/2008

La section locale 8432 à la mine Niobec a été mise sous administration afin d’assurer une répartition des biens et des sommes d’argent selon les statuts du Syndicat des Métallos (FTQ). Les travailleurs se sont prononcés en faveur de cette transition proposée par les Métallos lors d’une assemblée générale le 2 mars dernier. « Dans un premier temps, nous voulions être certains qu’aucune irrégularité n'avait été commise durant toute la période de transition. Ensuite, nous voulions nous assurer que tous les biens et toutes les sommes d’argent qui appartiennent à la section locale demeurent dans les mains des travailleurs chez Niobec. Nous leur souhaitons la meilleure des chances dans leurs négociations qui arrivent à grands pas », a déclaré Daniel Roy, directeur québécois du Syndicat des Métallos (FTQ).

« Nous avons mené des luttes ensemble. Nous avons fait des gains ensemble. Il est dommage que la majorité des membres n’ait pas décidé de poursuivre la route avec le Syndicat des Métallos qui regroupe la majorité des mineurs au Québec et en Amérique du Nord. Ils ont décidé démocratiquement de poursuivre seuls leur travail syndical. Nous respectons cette décision. Nous avons apprécié travailler avec les membres de la section locale 8432 », a poursuivi le directeur québécois.


Rappel des faits

Le leader syndical a fait par la suite un bref rappel des faits. « En vertu du Code du travail, dit-il, le syndicat a représenté légalement les travailleurs de St-Honoré jusqu’au 21 janvier dernier. À ce titre, la section locale 8432 du Syndicat des Métallos (FTQ) avait plein droit sur l’argent du compte de banque ainsi que sur les biens matériels du syndicat. Les dirigeants locaux ont retenu les services d’un avocat, ce qui a provoqué le gel des avoirs bancaires. De notre côté, nous avions simplement respecté nos obligations légales. Quant à la mise sous administration décrétée le 12 décembre, elle était levée depuis le 21 janvier puisqu’il y avait un autre syndicat, indépendant cette fois-ci. Nous avons toujours affirmé que les travailleurs avaient le droit de changer de syndicat. Toutefois, cela devait se faire dans le respect des lois et des statuts ».


Une transition qui respecte les travailleurs

C’est dans ce contexte que le Syndicat des Métallos (FTQ) a assuré une transition acceptée par les travailleurs. « Nous voulions qu’il n’y ait plus aucune ambigüité. Tout est désormais clair et nous espérons que les travailleurs ont trouvé les bons outils pour se défendre devant des corporations de plus en plus puissantes et une mondialisation des échanges qui s’accélère à la vitesse grand V», a conclu Daniel Roy.


Pour information : Daniel Roy, Syndicat des Métallos (FTQ), (514) 850-2240