Une trentaine de métallos en blitz de rencontres des députés à Ottawa

Il faut protéger les retraites et les prestations de santé en cas de faillite!

Publié : 23/04/2018

Ottawa, lundi le 23 avril 2018 –  Une trentaine de métallos provenant du Québec et du Canada participent à Ottawa cette semaine et dans la semaine du 7 mai à un blitz de rencontres de députés. Les syndicalistes sensibiliseront les élus à l’importance de mieux protéger les retraites et les prestations de santé en cas de faillite.

« Ça n’a aucun sens que les banques et autres institutions financières passent avant des hommes et des femmes à qui on s’est engagé à verser au moment de leurs vieux jours des retraites, et parfois aussi des bénéfices de santé. Les travailleurs et les retraités doivent être considérés comme des créanciers privilégiés en cas de faillite. Les politiciens peuvent faire une différence fondamentale dans la vie de gens qui se sentent trahis aujourd’hui à cause de la faillite d’une entreprise. C’est un enjeu où il est possible de changer des vies, aujourd’hui et pour l’avenir », explique le coordonnateur des Métallos pour la Côte-Nord, Nicolas Lapierre, responsable de la délégation des métallos du Québec qui rencontreront les députés.

Deux projets de loi privée qui vont en ce sens sont présentement sur la table, amenés respectivement par la députée bloquiste de Manicouagan, Marilène Gill, et le député néodémocrate de Hamilton Mountain, Scott Duvall. Les deux projets de loi proposent des modifications à la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies et à la Loi sur les faillites et l’insolvabilité.

Parmi la délégation de travailleurs et d’ex-travailleurs, on compte une retraitée de Cliffs (Mine Wabush), qui a vu ses prestations de retraite fondre de plusieurs centaines de dollars par mois. « On a fait nos projets de retraite avec une certitude qu’on aurait les montants qu’on a gagnés au fil des années. Cet argent-là, on a travaillé pour. Et tout d’un coup, on se retrouve plongé dans la pauvreté. J’ai des anciens collègues qui ont dû retourner travailler au Canadian Tire passé 70 ans, d’autres qui ont du mal à payer les médicaments dont ils ont besoin. C’est indécent. Les élus peuvent nous aider et on espère qu’ils vont remettre les choses droit, comme ça doit être », témoigne Arleen Caron.

Aucune date n’a encore été arrêtée pour l’étude des deux projets de loi.  « Les politiciens doivent aller de l’avant avec un meilleur encadrement. C’est un enjeu qui doit dépasser le clivage des partis politiques », conclut Nicolas Lapierre.